Choc émotionnel

CEC Magazine n°112
Novembre 2006 – par Elodie Sarphati

Du choc émotionnel…

[…] Un épisode aussi bouleversant crée sans conteste un choc émotionnel fort, tout comme une agression, pendant laquelle la victime voit son intégrité, voire sa vie, menacée. Dès lors […] trois voies sont possibles: « celle, idéale, de la résilience, où la personne réussit à faire face. Celle, plus fréquente, qui voit se développer des troubles physiologiques et psychologiques (anxiété, insomnie, dépression). Enfin, il y a des cas où les personnes seront en état de stress post-traumatique, avec, par exemple, des symptômes d’évitement (on ne va plus dans des endroits qui rappellent l’évènement), de panique, etc. Le débriefing permet aux gens de comprendre ce qui s’est passé exactement, de remettre des mots sur des émotions ressenties pour éviter que des déformations ne se créent. C’est aussi important d’expliquer quels symptômes sont susceptibles de survenir. Les débriefings de groupe, que nous recommandons, permettent en outre de créer une cohésion, une solidarité entre les victimes ».[…]

Période critique.

[ …] Dans un premier temps, les CHSCT peuvent demander à recevoir le rapport de mission et à être informés des préconisations que les organismes adressent aux directions après leur intervention. A partir du suicide d’un salarié, « nous avons, pendant les réunions de groupe, abordé la question du harcèlement moral, et mis en avant le fonctionnement pathogène d’une équipe » […] Dans certaines entreprises, les psychologues sont devenus de véritables partenaires de la prévention, avec ou sans accompagnement des salariés. Par le biais de formations ou d’audits, ou par leur participation à des chantiers internes plus ambitieux. […] «