Les origines :

L’origine des arrêts maladie est à trouver le plus souvent dans la sphère personnelle avec 61 % des arrêts et 77 % pour les arrêts courts. Un tiers environ a pour origine un contexte à la fois professionnel et personnel, et seuls 9 % des arrêts maladie sont la conséquence d’un contexte professionnel.

Les arrêts maladie longs sont les moins nombreux, mais pèsent de plus en plus lourd.

Les arrêts d’un à trois jours représentent 40 % des arrêts enregistrés, mais pèsent peu sur les entreprises, car ils ne représentent que 4 % des jours d’arrêt des salariés. Les arrêts de longue durée, d’un mois ou plus, représentent 13 % des certificats mais constituent le gros des absences, avec 71 % des jours d’arrêts.

Qui sont les plus touchés ?

  • Femmes : 37 %
  • Hommes : 31 %

Ce sont les trentenaires qui s’arrêtent le plus, avec 35 % ayant au moins un arrêt maladie annuel, contre 31 % des salariés de plus de 56 ans.

Pourquoi ?

Les jeunes générations s’arrêtent plus souvent mais moins longtemps, quand les personnes plus âgées s’arrêtent plus rarement mais plus longtemps. C’est aussi pour cette raison que le coût des arrêts maladie tend à augmenter compte tenu du vieillissement de la population.

Quelles sont les conséquences ?

Selon la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), les indemnités journalières versées pour maladie et accident du travail ont crû de 4.8 % sur un an en octobre. Depuis 2012, la facture pour la collectivité s’est alourdie d’1.2 milliard d’euros.

Comment y remédier ?  

L’Etat et les entreprises prennent la situation très au sérieux.

Le gouvernement envisage de faciliter le temps partiel thérapeutique en n’exigeant plus qu’il succède à un congé maladie à temps plein, et de rendre obligatoire la déclaration dématérialisée des arrêts de travail par les médecins.

Selon Fabien PIAZZON auteur d’Absentéisme : l’alerte rouge : « Les employeurs doivent sortir du fatalisme et oser parler d’absentéisme en interrogeant leurs salariés sur leur rapport au travail, leurs conditions de travail ou encore leur sentiment de reconnaissance. Il y’a aussi urgence à former les managers sur la qualité de vie au travail. »

Sources :

Etude Malakoff Médéric (Novembre 2018)

www.lefigaro.fr (Décembre 2018)

Challenges N°589 (Décembre 2018)