Suicide d’un collaborateur : une cellule d’écoute et de soutien psychologique
L’entreprise n’est pas à l’abri de certains faits traumatisants de la vie comme un deuil. Il a un impact émotionnel sévère sur le personnel et constitue une menace pour le rythme de fonctionnement de l’organisation. En cas de suicide d’un collaborateur, ce traumatisme devient un sérieux facteur de démotivation noté chez tout le personnel, le corps managérial compris. Face à l’avalanche de conséquences qui s’en suit, une entreprise peut éviter l’hécatombe par l’exploit d’une cellule d’urgence.
L’entreprise face au traumatisme du suicide d’un collaborateur
Lorsqu’un travailleur se résout à s’ôter la vie, on peut imaginer que les causes sous-jacentes incluent la responsabilité de sa hiérarchie. On estime que ce choix survient après une période émotionnelle forte causée par la charge de travail ou une ambiance de travail inapproprié sur une longue période. Ainsi, l’angoisse, l’anxiété et l’incertitude accumulées se soldent en burnout. Au-delà des conséquences juridiques qu’il cause aux managers, il faut craindre sa répercussion sur le reste des employés.
Le suicide a particulièrement un caractère brutal et imprévisible qui déséquilibre la dynamique interne de l’entreprise causée par :
- la panique ;
- la douleur ;
- la stupeur ;
- l’incertitude ;
- etc.
Le manager perd le contrôle sur son personnel. Des salariés qui se sentent désormais vulnérables commencent à s’absenter. L’organisation se trouve engagée dans une tempête juridique au sujet du non-respect de la législation sur la sécurité et la santé au travail, ce qui entache sa renommée. Et c’est sans compter les conséquences psychologiques latentes.
Les retombées psychologiques du traumatisme
La survenue du suicide occasionne un déséquilibre qui peut être détecté sur le moment ou beaucoup plus tard. Dans l’immédiat, on note sous l’effet du choc des difficultés respiratoires, des tremblements, une baisse drastique de concentration et des problèmes digestifs. Lorsqu’ils ne sont pas gérés dans l’immédiat, il révèle plus tard des dépressions, des troubles psychotraumatiques graves, favorables au développement de maladies chroniques. Le recours à la consommation de l’alcool, aux antidépresseurs ou à d’autres dépendances constitue la forme prononcée des manifestations. Leur apparition varie selon la force émotionnelle de l’individu concerné et est plus difficile à gérer. D’où la nécessité d’un dispositif de prise en charge immédiat.
Les étapes d’une prise en charges adéquates
L’objectif d’une telle démarche reste la maîtrise des problèmes psychosociaux des salariés, la restauration de la dynamique de travail perdu et la préservation de la renommée de l’entreprise.
Pour y parvenir, la première étape réside dans la manière dont les salariés sont préparés à une nouvelle de cette envergure. Cela suppose qu’ils ont bénéficié d’un programme de sensibilisation préalable qui leur indique vers qui se tourner en cas de problèmes émotionnels, notamment :
- le service des RH ;
- un psychologue ;
- un médecin ;
- etc.
Il peut s’agir d’un personnel interne à l’entreprise.
La deuxième étape serait de renforcer la cellule d’écoute psychologique suite au suicide d’un collaborateur si elle existait auparavant. Il sera donc question de développer une relation d’écoute et de proximité avec le personnel. Si la cellule n’existait pas préalablement, alors interviendra l’expertise d’un cabinet à l’instar de Présence Conseil qui accompagne l’entreprise à opérationnaliser la cellule d’écoute psychologique. Celle-ci est d’autant plus nécessaire que le personnel de même que la hiérarchie ont besoin d’un accompagnement.
Ainsi, la cellule d’écoute veille à évaluer les conséquences psycho-sociales subséquentes à un deuil dans l’entreprise pour un accompagnement sur-mesure. La cellule établit un plan de communication proportionnelle à la gravité de la situation afin de permettre à tous de tirer des enseignements, de prendre des résolutions.
La cellule d’écoute psychologique ne pourra vérifier l’impact de son intervention que quelque temps après par une analyse ou un bilan de gestion de crise. L’entreprise par ce biais acquiert les moyens de mieux anticiper les crises de cet ordre à l’avenir et de gérer efficacement leur survenance.
En somme, le deuil demeure l’un des facteurs de démotivation du personnel. À côté des conséquences psycho-sociales sur le personnel et la santé économique des entreprises, elle engage la responsabilité morale et pénale de l’entreprise. En appui aux activités de prévention, la mise en place d’une cellule d’écoute psychologique offre beaucoup plus d’efficacité. Les moyens déployés et les modes d’intervention permettent à l’entreprise et à son personnel de rétablir l’équilibre perdu et d’être plus fort pour éviter de nouveaux cas. Pour ce faire, l’expérience de Présence Conseil parle pour elle-même.
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